FONDATION DU CŒUR MERCY AZOH-MBI
notre INSPIRATION
DE LA TRAGÉDIE AU TRIOMPHE
Peu de temps après son arrivée à Ottawa avec ses deux jeunes enfants suite à la nomination de son mari au poste de Haut-commissaire (ambassadeur) du Cameroun au Canada, la vie de Mercy prenait une tournure dramatique. Le 23 octobre 2009, elle s’est plainte de fatigue, de fièvre, de maux de tête, de vision brouillée… et a été transportée à l’hôpital pour ce qu’elle pensait être une affection bénigne. En plein contexte de la crise du H1N1, le personnel du service des urgences a ignoré ses antécédents médicaux, a mal diagnostiqué son état de santé, lui a prescrit le Tamiflu et l’a renvoyée à domicile.
Deux jours plus tard, elle sera à nouveau transportée au service des urgences à la suite d’une détérioration soudaine de son état. Lorsqu’elle a été placée dans un fauteuil roulant peu de temps après son arrivée, elle ne pouvait pas imaginer qu’elle venait de faire ses derniers pas sur ses deux pieds. En fait, elle était en proie à l’endocardite, une infection virulente des valvules cardiaques. Elle tomba bientôt dans le coma et passa plusieurs semaines à osciller entre la vie et la mort.
Malgré le pronostic cataclysmique des médecins et les pressions exercées sur lui, son mari refusa de donner son consentement pour que les appareils qui la maintenaient artificiellement en vie soient débranchés.
À peine quelques heures après que le personnel médical fassent remarquer qu’elle n’avait plus que quelques heures à vivre, Mercy se remettait miraculeusement. Dans les semaines et les mois qui suivirent, elle a subi quatre chirurgies cardiaques, ainsi que l’amputation de ses deux bras et deux jambes – les seules options possibles pour sauver sa vie. Après des thérapies physiques et psychologiques et la pose de prothèses, Mercy est devenue une véritable femme prothétique : deux valvules de cœurs prothétiques, deux bras prothétiques et deux jambes prothétiques.
Les accès de dépression et les idées suicidaires avec lesquelles elle s’est débattue après ses amputations n’étaient que des nuages laissant présager le soleil. Guidée par sa foi, son courage et le soutien de sa famille et de sa communauté, Mercy a trouvé un nouvel appel en tant que championne des affligés. Par le biais de La Fondation du cœur Mercy Azoh-Mbi, elle s’efforce de diffuser des rayons de soleil afin que d’autres ne meurent pas inutilement de maladies cardiaques faciles à soigner.